Potimarron, butternut, musquée de Provence, longue de Nice, sweet dumpling, blue hubbard, galeuse, jack be little, …
Mon père cultivait plus de 80 espèces dans son champs pour fêter la courge en octobre. Une petite fête de village qui rassemblait jusqu’à 2.000 personnes sur un weekend.
Aidés par quelques voisins, nous ramassions quelques tonnes de courges de toutes les couleurs. Nous exposions ensuite ces courges pour la vente et mon père connaissait chaque variété du bout des doigts.
Ma mère, très bonne cuisinière, était responsable des repas. Le samedi soir dans la grange, aménagée pour l’occasion, nous accueillions une 100 aine de convives qui venaient déguster la délicieuse soupe de courge à l’estragon de ma mère, la pomme d’or farcie, le gratin de hubard au bleu d’Auvergne, et la crème brulée à la butternut. Le tout accompagné d’un pain au potimarron fait par le boulanger du village qui, lui aussi, jouait le jeu et faisait des recettes à la courge dans sa pâtisserie durant tout le weekend.
Quant à moi , j’avais 13 ans, et j’étais tombée sur un livre de recettes de courges édité par Rustica. Dans celui-ci j’ai trouvé ma première recette de confiture à la courge : la confiture de potiron à l’orange.
Mais pourquoi pas essayer d’autres variétés ? et nous voila donc en train d’imaginer les accords les plus gourmands avec de la châtaigne, de la pomme, du gingembre, des noix, de la vanille, de la cannelle, …
Aidé par ma grand mère Hélène, Monique une voisine et ma mère nous épluchions des centaines de kilos de courges, certaines faciles à éplucher comme la butternut, d’autre plus compliquées comme la sweet dumpling.
Et voila la naissance des confitures à la citrouilles que je m’amusais à appeler « les Confitrouilles ».